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APEL - STAN

Conseils pratiques face aux (demandes de) smartphones

Quelques conseils pratiques d’utilisation et de lecture !

Quelques conseils pratiques d’utilisation et de lecture !
Chers parents – le sujet de l’utilisation des écrans en général et des smartphones en particulier est devenu une préoccupation majeure des parents.
Celle-ci a d’abord été relayée dans plusieurs articles et éditoriaux de l’Echo de Stan n°215 du printemps 2020, que vous trouverez via le lien suivant, n’hésitez pas à vous y référer :
Les rubriques ci-dessous visent à vous apporter quelques conseils pratiques, suggestions et éléments de réflexion. Ils vous aideront à construire une réponse adaptée à votre situation particulière, à partir aussi de l’expérience et de la pratique d’autres parents, et de ce qui se vit à Stanislas (où le smartphone reste minoritaire au collège) en cohérence avec le projet éducatif de Stanislas, notamment sur ce point précis que vous retrouverez détaillé en page 34-35 du Stan-info 2020.

En premier lieu, il ne semble n’y avoir nul besoin d’équiper les smartphones de nos lycéens de forfaits données autre que la base minimale (inférieure à 1 Mo et inférieur à 10€/mois), choix qui semble retenu par plus de 2/3 des utilisateurs de smartphone à Stanislas.
En effet, l’accès au WiFi suffit pour les données en particulier à domicile, et l’utilisation de ces outils dans l’enceinte de l’établissement est strictement prohibée.

Ensuite, l’accès à la « toile » à partir d’un smartphone est très loin d’être nécessaire : le navigateur peut ainsi être supprimé sans empêcher les applis choisies d’utiliser internet, tandis que ce choix des applis installées peut faire l’objet de décisions partagées et discutées entre parents et enfants ; là-aussi, cette possibilité semble approuvée par plus de 2/3 des parents interrogés au collège :
Smartphone : comment supprimer et autoriser l’installation d’application, y compris navigateurs internet (Safari, Chrome,…), Youtube, réseaux sociaux, etc…

Sur un Iphone

Sur un Iphone, 5 minutes et un simple code permettent d’encadrer l’utilisation du téléphone de son enfant :

1 – « Réglages » puis « Temps d’écran »

2 – Sous les 4 choix proposés, « utiliser le code de temps d’écran » et mettre un code (à ne pas partager avec l’utilisateur) qui va s’appliquer aux choix à faire.

3 – « Restrictions relatives au contenu » permet, de façon réversible, d’encadrer :

  • Achats dans iTunes et AppStore : limiter / conditionner les achats et installation de nouvelles applis
  • Apps autorisées : supprimer des apps, en particulier celles pré-installées Safari, YouTube, etc..
  • Restrictions de contenus : conditionner les accès et filtrer les contenus selon l’âge de l’utilisateur

4 – « Temps d’arrêt » et « Limites d’app » permettent d’introduire des limites de temps dans l’utilisation du téléphone et des applis

Voir ici.

Sur Android

Sur Android, Family Link offre des fonctionnalités similaires :

1 – « Paramètres », puis « Bien être numérique & contrôle parental / Configurer le contrôle parental » pour installer Family Link (à la fois sur le téléphone de l’enfant et du parent).

2 – Family Link va notamment permettre de désinstaller les applis souhaitées (y compris Google Chrome) et de conditionner l’accès du Google Store.

Voici le lien pour télécharger l’application Family Link

Une fois cela mis en place, quelques règles choisies ensemble peuvent également être posées, par exemple (bases libres à adapter!) :

1 – Récréation pour ton portable pendant le temps des devoirs. Sinon, risque avéré de disparition inquiétante indéterminée (mais quand même 3 jours minimum).

2 – Hôtel de luxe pour ton portable à la cuisine à partir de 21 heure. Sinon, risque confirmé de disparition inquiétante si les propriétaires des lieux doivent monter une expédition de recherche. Pour la durée cf article 1.

3 – Jeûne de portable pendant les repas sous peine de devoirs débarrasser et ranger impeccablement la cuisine seul.

4 – Sieste pour ton portable quand on reçoit des amis, des cousins, etc, sous peine de renoncer à toute vie sociale avec tes amis pendant 15 jours.

5 – Vacances pour ton portable pendant les temps en famille (jeu, discussion, film, etc) sous peine d’être « serviteur favori » de la famille pendant 2H.

ou encore :

1- Mon portable est fait pour que mes parents puissent me joindre – ou l’inverse. En conséquence, il est allumé dès que je quitte la maison ou le lycée, et je réponds toujours quand ils m’appellent. Si je suis en vélo, je me gare, et je réponds.

2- Mon portable est éteint, dans mon sac, dès que j’entre au lycée.

3- Je parle doucement dans les lieux publics et les transports, sans mettre le haut-parleur.

4- Pendant mes devoirs, le portable est dans la cuisine ou autre pièce commune.

5- A partir de [20h30] et jusqu’au lendemain fin du petit-déjeuner, mon portable est dans la cuisine, éteint. L’utilisation du portable le soir, la nuit dans la chambre (le lit!) – est formellement proscrite.

6- Mon portable reste loin pendant les repas, les temps en famille, quand on reçoit des amis etc.

7- Les seuls messages ou appels qui ne peuvent pas attendre sont ceux de mes parents, à qui je dédie donc une sonnerie particulière.

8- Tout téléchargement d’une nouvelle appli est soumis à l’approbation de mes parents.

9- Je n’ai pas besoin d’accéder à Internet ou de regarder des vidéos sur mon téléphone, donc le navigateur et youtube sont désinstallés.

10- Un système de contrôle parental sera mis en place et ses prescriptions seront respectées.

11- En cas de doute, si je me sens mal à l’aise avec un post, une vidéo… j’en parle à mes parents et/ou je leur montre.

12- Mes parents peuvent avoir / ont accès à mon portable et à son contenu.
Si une règle n’est pas respectée, mon portable me sera enlevé pour un temps fixé par mes parents.

Ce qui est publié ne peut jamais être totalement enlevé

1- Je poste toujours en privé, et je fais attention à ce que je publie.

2- Je ne fais pas aux autres ce que je ne voudrais pas qu’on me fasse. Je respecte l’image de mes amis.

3- Je demande l’autorisation à mes amis avant de poster une photo/vidéo avec eux.

4- Je ne publie jamais de message vulgaire (paroles, attitude, habits, émoticones, abréviations…)

5- Je vérifie systématiquement les nouveaux « amis » avant de les accepter, et je n’accepte que ceux dont je suis absolument sûr. En cas de doute, j’en discute avec mes parents.

6- Je n’envoie pas de messages inutiles, particulièrement sur What’sApp, et j’écris des messages en français, sans usage abusif d’abréviations, en faisant attention à l’orthographe.

7- Je garde en tête qu’une conversation téléphonique peut être plus rapide et explicite qu’une conversation par sms sans fin.

Contrôles parentaux : quelques recommandations

De nombreuses possibilités existent, et demandent de la part des parents un effort minimal pour la mise en place.
Cet investissement est néanmoins à la hauteur des enjeux et l’occasion d’un partage sur le fond avec les enfants des raisons de ce contrôle, qui doit être compris comme une aide pour grandir dans une utilisation maîtrisée et non pas subie des écrans.

Sur les écrans de façon générale, le paramétrage des fonctions SafeSearch de nombreux outils sur internet (Google, YouTube, …) est un préalable, même si elle peut être désactivée :

Les outils les plus réputés permettent une installation globale sur l’ensemble des écrans de la famille, ordinateurs et smartphones, avec une configuration ajustée à chaque membre de la famille (coût de quelques dizaines d’euros pour plusieurs écrans, avec différentes propositions d’essais gratuits) :

Les systèmes d’exploitation offrent également certaines possibilités, comme par exemple Windows : exemples d’installation ici

S’agissant des smartphones, voici quelques logiciels dédiés permettant des fonctions similaires ainsi qu’un contrôle sur internet

Source

Enfin, rien ne remplace la distanciation physique, en proposant par exemple de réunir le soir les téléphones dans une pièce commune (en utilisant par exemple un bloc de chargeurs collectifs, pour les différents téléphones), de disposer ordinateurs et tablettes également dans des pièces communes, et d’instaurer un couvre-feu numérique (au besoin en paramétrant par appareil l’accès WiFi sur la box).

Par ailleurs, l’utilisation d’un smartphone avec accès internet reste bien minoritaire au collège, en particulier de la 6ème à la 4ème comme cela a été constaté lors de sondages réalisés auprès des parents des collégiens. Plus des 2/3 des parents interrogés sont également prêts à supprimer le navigateur internet des smartphones et à mettre en place des logiciels de contrôle parental, avec des conseils d’utilisation que nous essayons de proposer sur cette page.

Cela peut aussi se comprendre dans la perspective d’initiatives valorisant un choix partagé et assumé repoussant au lycée l’accès au smartphone tel que cela est illustré dans les liens suivants :

Quelques liens sur l’utilisation des écrans et d’internet

Les voix appelant à la vigilance et à la formation sur ces questions sont de plus en plus nombreuses et partagées :

Extraits des recommandations (p14-15 de la synthèse) :

  • Quel que soit l’âge de l’enfant et de l’adolescent, la présence d’écran(s) dans la chambre est à interdire.
  • Aucun écran ne doit être allumé et/ou utilisé 1h avant l’endormissement, afin de faciliter l’endormissement et d’améliorer la qualité du sommeil.
  • Aucun écran ne doit être allumé dans la pièce durant le temps des repas au risque de distraire les enfants, les adolescents et les parents qui inconsciemment modifieraient leurs comportements alimentaires en mangeant plus et moins bien.
  • Rappeler aux parents et aux encadrants qu’ils ne doivent pas être accaparés par les écrans en présence des enfants : les adultes doivent montrer l’exemple et être disponibles.
  • Stimuler le développement des enfants et des adolescents par la valorisation d’activités familiales et collectives, qu’elles soient sportives ou culturelles.

Harcèlement

« le harcèlement est un délit puni par la loi du 4 août 2014. Il est passible de peines allant de 6 à 18 mois d’emprisonnement et de 7000€ d’amende selon l’âge de la victime et du harceleur. En cas de cyber-harcèlement, la peine peut aller jusqu’à 18 mois d’emprisonnement et 7500€ d’amende selon l’âge de la victime et du harceleur. Depuis le 3 août 2018, ces mêmes peines sont étendues aux « raids numériques » c’est-à-dire aux actions de harcèlement groupées, concertées ou pas. Quand les auteurs de harcèlement sont mineurs, les parents sont civilement responsables et devront indemniser les victimes. »

Analyse des réseaux sociaux

Lettre à ma fille de 15 ans

Décryptage des techniques d’influence et manipulation utilisées dans les applications numériques les plus connues

Quelques livres sur l’utilisation des écrans et d’internet :

« Tout le monde en a un sauf moi » de Valérie Halfon
Accros au smartphone ou à la tablette, obsédés par leur apparence et par les marques de vêtements, accumulant les jeux et les jouets, friands de malbouffe… proies de la culture de surconsommation, les enfants veulent tout, tout de suite. Valérie Halfon donne des pistes pour les libérer de l’emprise de la surconsommation en :

  • les aidant à résister à la pression du « tout le monde en a »
  • faisant d’eux des consommateurs avertis et responsables
  • leur transmettant d’autres valeurs pour une vie plus riche.

« Protégeons nos enfants des écrans – 10 conseils » de Marie-Alix Le Roy
Devant les dangers des écrans, en particulier du smartphone, chez les enfants et les adolescents, mis en évidence par un docteur en neurosciences dans « La Fabrique du crétin digital » (Prix Femina essai – voir ci-dessous), des parents se sont mobilisés pour s’unir et résister à la pression sociale et commerciale du smartphone. Fruit du partage d’expérience de groupe réunissant près de 10 000 parents, ce livre permet, en 10 chapitres courts et pratiques de faire le point sur les dangers des écrans (pornographie, harcèlement en ligne, isolement relationnel, perte de temps au détriment des études, etc.) et donne des idées concrètes pour aider chaque parent à protéger son enfant, et l’aider à développer son esprit critique pour utiliser les outils numériques en bonne intelligence.

« Repères pratiques et spirituels pour proposer internet à ses enfants » du père Jean-Baptiste Perche (prêtre du diocèse de Nanterre, aumônier de jeunes)
Tout adulte perçoit sans difficultés les dangers que peut représenter l’utilisation d’internet mais il reste difficile de prendre des mesures concrètes pour donner aux jeunes une véritable éducation numérique.
Ce livre est destiné aux parents qui désirent mettre en œuvre un projet d’accompagnement et de protection de leurs enfants.
Sans chercher à tout restreindre, il donne des moyens simples et pratiques pour aider les parents à construire avec leur enfant un rapport ajusté à internet et aux écrans, une méthode basée sur le dialogue au quotidien, le respect et l’attention aux plus fragiles d’entre nous.

« Déconnexion, reconnexion » du père Ludovic Frère (recteur du sanctuaire de ND du Laus)
Smartphones, tablettes, ordinateurs portables et bien d’autres objets connectés ont envahi notre quotidien. Ils nous fascinent et nous relient les uns aux autres comme jamais.
Mais le développement vertigineux du numérique peut aussi inquiéter et on peut se demander si les rencontres virtuelles n’ont pas tendance à prendre le pas sur les rencontres réelles, sans compter les graves périls que le numérique fait courir à la dignité humaine
La réflexion percutante de ce livre peut rejoindre les adeptes d’internet comme ceux qui n’y connaissent rien. Elle peut toucher ceux qui cherchent des conseils concrets pour une bonne utilisation des outils numériques, comme ceux qui veulent s’ouvrir à une spiritualité du net authentiquement chrétienne

« La civilisation du poisson rouge » de Bruno Patino (journaliste, titulaire d’un doctorat de la Sorbonne)
Un livre à partager également avec ses grands adolescents et qui dans un style très clair et en moins de deux cents pages, détaille les pratiques des entreprises de la Silicon Valley pour accaparer notre attention et nous enfermer « dans le bocal de nos écrans », avec des conséquences désastreuses sur le développement intellectuel et l’attention.
Il détaille en particulier les quatre ressorts psychologiques que ces plateformes activent pour capter « notre ressource la plus précieuse : notre temps » : la récompense aléatoire (utilisée aussi par les machines à sous des casinos), le besoin de complétude (aller jusqu’au bout d’une action commencée), la prise en charge de la fatigue décisionnelle et la théorie de l’expérience optimale (nous présenter des contenus qui nous plaisent).

« La fabrique du crétin digital » de Michel Desmurget (docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm)
Impressionnante recension de la littérature scientifique qui martèle ce que beaucoup d’experts affirment depuis longtemps : les écrans récréatifs sont néfastes au développement des enfants.
Il illustre cette nouvelle fracture numérique, devenue la frontière qui sépare les familles qui mettent tout en œuvre (dialogue constructif avec leurs enfants, smartphone donné le plus tard possible, contrôle parental sur tous les appareils connectés…) pour protéger leurs enfants, des foyers où, au contraire, le numérique coule à flot.
Enfin, Michel Desmurget démonte définitivement l’idée selon laquelle les nouvelles technologies pourraient permettre aux enfants d’apprendre tout seuls, à la maison ou à l’école.

Stanislas est un établissement privé catholique associé à l’Etat par contrat, fondé en 1804 par l’abbé Claude Liautard dans le quartier Notre-Dame-des-Champs à Paris.
22 rue Notre-Dame-des-Champs
75279 Paris Cedex 06
Tel : 01 42 84 88 00